Catherine Malabou's article 'Murée de l'être' was published in Le Vocation Philosophique (Bayard 2004)
First presented at Centre Pompidou, 5.22.2002
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Thursday, March 15, 2012
Tuesday, March 13, 2012
Malabou's Le Monde Interview "La philosophie a orchestré l'impossibilité de la femme comme sujet"
Catherine Malabou : "La philosophie a orchestré l'impossibilité de la femme comme sujet"
LE MONDE DES LIVRES | 17.12.09
LINK
Catherine Malabou n'a manifestement pas le goût des territoires et des routines. En retrouvant la philosophe dans un café bondé et quelque peu bruyant du 1er arrondissement de Paris, on comprend aussitôt qu'elle préfère les espaces ouverts à la quiétude du logis, et la foule au confort de l'intimité.
C'est d'ailleurs très bien ainsi, et le dialogue n'en pâtira pas. Car on découvre aussi que cette intellectuelle protéiforme est une interlocutrice attentive et passionnée. Elle semble d'ailleurs plus intéressée par l'autre que par elle-même, curieuse d'épier ses réactions et de savoir ce qu'il pense de son travail. Surprise, presque, qu'on s'intéresse à elle.
Elle dira être née en Algérie, avouera être normalienne, évoquera la thèse sur Hegel qu'elle a rédigée sous la direction de Jacques Derrida (dont elle fut un "compagnon de route"). Elle enseigne également à l'université de Nanterre et aux Etats-Unis. Pour le reste ? "Vous savez, élude-t-elle, ma vie n'est pas très intéressante." On se tourne alors vers ses concepts, et à l'évidence, cela lui convient mieux. Celui de "plasticité", notamment, qu'elle a justement découvert chez Hegel et n'a cessé d'élaborer depuis, pour en explorer toutes les implications.
La plasticité, c'est l'aptitude à maintenir une identité tout en évoluant, en muant, en se transformant au contact de l'environnement et selon les aléas des circonstances. En neurologie, la plasticité cérébrale désigne la capacité qu'ont les synapses de moduler leur fonctionnement sous l'effet de l'expérience, donc de l'apprentissage, ce qui signifie que le cerveau n'est pas "rigide", mais évolutif, ouvert, en transformation constante.
Elle raconte en souriant que cette orientation décisive de son travail s'est dessinée initialement par hasard. "J'étais tombée sur un numéro de la revue La Recherche qui portait sur la mémoire, et dont l'un des articles évoquait la plasticité neuronale. Je me suis rendue compte que c'était exactement cela que je travaillais chez Hegel..."
Rencontre fortuite
Ce qui l'a intéressée dans cette rencontre fortuite, c'était d'y trouver "la traduction d'un concept dans les choses mêmes", l'incarnation imprévue d'un pur objet de pensée dans un problème concret. Et c'est dans cette optique qu'elle a mené de nombreux travaux sur les neurosciences (on mentionnera notamment Que faire de notre cerveau ?, Bayard, 2004 ; et La Chambre du milieu. De Hegel aux neurosciences, Hermann, 2009), cherchant à traiter par ce biais un problème à la fois politique et métaphysique, celui de la liberté. Comment penser cette dernière comme, non pas conquise contre l'inertie physique et le déterminisme naturel, mais directement inscrite dans le corps, immanente aux replis de la matière ?
Mais la question qui, aujourd'hui, habite Catherine Malabou avec le plus d'intensité est celle du féminisme. Sa réflexion prend sa source dans un constat radical. "La philosophie a orchestré l'impossibilité de la femme comme sujet." Et il lui semble que le discours dominant du féminisme, qui consiste en une critique de l'essentialisme et affirme qu'il n'y a pas d'identité propre du féminin, reconduit paradoxalement cette violence symbolique."Il est symptomatique, remarque-t-elle, qu'aucune femme ne se revendique vraiment philosophe, comme si elles ne s'en sentaient pas le droit."
Elle considère qu'il est nécessaire de sortir de cette impasse et d'assumer le fait qu'il existe quelque chose comme une spécificité du féminin. Et, puisque la femme s'est toujours définie par la violence qui lui était faite, il faut prendre au mot l'assimilation du féminin à un "rien d'être" et le redéfinir comme " essence vide mais résistante".
"Résistante" est ici le mot-clé. Catherine Malabou refuse avec la dernière énergie toute posture de victimisation. Lui demande-t-on d'évoquer son propre statut de femme-philosophe, les blocages qu'elle a pu rencontrer, la brutalité des luttes de territoire et autres bagarres de bac à sable dans lesquelles se complaît si souvent l'institution universitaire ? Elle commence à s'exécuter du bout des lèvres, puis écarte bien vite ces considérations d'un haussement d'épaules : "Ce n'est pas très grave, je me suis débrouillée." Il suffit de ne pas rentrer dans le jeu et, encore une fois, d'être mobile, plastique. En voyageant, par exemple. Et c'est sans doute la raison pour laquelle elle passe de plus en plus de temps aux Etats-Unis (où elle enseigne un semestre par an à l'université de Buffalo comme visiting professor).
Elle y a rencontré, dit-elle, une tout autre manière de poser les problèmes théoriques et politiques, d'être professeur, d'être militante, d'être féministe. C'est comme une véritable cure de relativisme culturel qu'elle évoque ses séjours américains. "On ne peut plus se réfugier derrière une illusoire tradition française d'excellence. On n'est plus le même quand on enseigne là-bas, et en anglais." Elle ajoutera dans un demi-sourire que "la gauche américaine est tout de même plus vivante que la nôtre"...
Il est un sujet, toutefois, qu'elle aborde avec, sinon une tristesse, du moins une déception perceptible : la "fin de non-recevoir" adressée par les politiques à La Grande Exclusion. L'urgence sociale, symptôme et thérapeutique (Bayard, 2009), l'ouvrage qu'elle a coécrit avec Xavier Emmanuelli, le fondateur du SAMU Social. Catherine Malabou confesse même, sur ce point, une certaine naïveté. "Je croyais que c'était un combat plus reconnu politiquement. Mais le problème des grands exclus n'est pas pris en compte en dehors du tintamarre télévisuel et des autoroutes de la charité." Il s'agissait justement pour elle de faire de la grande exclusion un problème proprement politique, et plus seulement un "sujet social", et elle ne peut dissimuler sa colère devant le fait que nos dirigeants fassent la sourde oreille.
"Des gens meurent dans la rue, conclut-elle lapidairement. Mais apparemment il y a des questions brûlantes qui ne sont pas brûlantes pour tout le monde."
Stéphane Legrand
LE MONDE DES LIVRES | 17.12.09
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Catherine Malabou n'a manifestement pas le goût des territoires et des routines. En retrouvant la philosophe dans un café bondé et quelque peu bruyant du 1er arrondissement de Paris, on comprend aussitôt qu'elle préfère les espaces ouverts à la quiétude du logis, et la foule au confort de l'intimité.
C'est d'ailleurs très bien ainsi, et le dialogue n'en pâtira pas. Car on découvre aussi que cette intellectuelle protéiforme est une interlocutrice attentive et passionnée. Elle semble d'ailleurs plus intéressée par l'autre que par elle-même, curieuse d'épier ses réactions et de savoir ce qu'il pense de son travail. Surprise, presque, qu'on s'intéresse à elle.
Elle dira être née en Algérie, avouera être normalienne, évoquera la thèse sur Hegel qu'elle a rédigée sous la direction de Jacques Derrida (dont elle fut un "compagnon de route"). Elle enseigne également à l'université de Nanterre et aux Etats-Unis. Pour le reste ? "Vous savez, élude-t-elle, ma vie n'est pas très intéressante." On se tourne alors vers ses concepts, et à l'évidence, cela lui convient mieux. Celui de "plasticité", notamment, qu'elle a justement découvert chez Hegel et n'a cessé d'élaborer depuis, pour en explorer toutes les implications.
La plasticité, c'est l'aptitude à maintenir une identité tout en évoluant, en muant, en se transformant au contact de l'environnement et selon les aléas des circonstances. En neurologie, la plasticité cérébrale désigne la capacité qu'ont les synapses de moduler leur fonctionnement sous l'effet de l'expérience, donc de l'apprentissage, ce qui signifie que le cerveau n'est pas "rigide", mais évolutif, ouvert, en transformation constante.
Elle raconte en souriant que cette orientation décisive de son travail s'est dessinée initialement par hasard. "J'étais tombée sur un numéro de la revue La Recherche qui portait sur la mémoire, et dont l'un des articles évoquait la plasticité neuronale. Je me suis rendue compte que c'était exactement cela que je travaillais chez Hegel..."
Rencontre fortuite
Ce qui l'a intéressée dans cette rencontre fortuite, c'était d'y trouver "la traduction d'un concept dans les choses mêmes", l'incarnation imprévue d'un pur objet de pensée dans un problème concret. Et c'est dans cette optique qu'elle a mené de nombreux travaux sur les neurosciences (on mentionnera notamment Que faire de notre cerveau ?, Bayard, 2004 ; et La Chambre du milieu. De Hegel aux neurosciences, Hermann, 2009), cherchant à traiter par ce biais un problème à la fois politique et métaphysique, celui de la liberté. Comment penser cette dernière comme, non pas conquise contre l'inertie physique et le déterminisme naturel, mais directement inscrite dans le corps, immanente aux replis de la matière ?
Mais la question qui, aujourd'hui, habite Catherine Malabou avec le plus d'intensité est celle du féminisme. Sa réflexion prend sa source dans un constat radical. "La philosophie a orchestré l'impossibilité de la femme comme sujet." Et il lui semble que le discours dominant du féminisme, qui consiste en une critique de l'essentialisme et affirme qu'il n'y a pas d'identité propre du féminin, reconduit paradoxalement cette violence symbolique."Il est symptomatique, remarque-t-elle, qu'aucune femme ne se revendique vraiment philosophe, comme si elles ne s'en sentaient pas le droit."
Elle considère qu'il est nécessaire de sortir de cette impasse et d'assumer le fait qu'il existe quelque chose comme une spécificité du féminin. Et, puisque la femme s'est toujours définie par la violence qui lui était faite, il faut prendre au mot l'assimilation du féminin à un "rien d'être" et le redéfinir comme " essence vide mais résistante".
"Résistante" est ici le mot-clé. Catherine Malabou refuse avec la dernière énergie toute posture de victimisation. Lui demande-t-on d'évoquer son propre statut de femme-philosophe, les blocages qu'elle a pu rencontrer, la brutalité des luttes de territoire et autres bagarres de bac à sable dans lesquelles se complaît si souvent l'institution universitaire ? Elle commence à s'exécuter du bout des lèvres, puis écarte bien vite ces considérations d'un haussement d'épaules : "Ce n'est pas très grave, je me suis débrouillée." Il suffit de ne pas rentrer dans le jeu et, encore une fois, d'être mobile, plastique. En voyageant, par exemple. Et c'est sans doute la raison pour laquelle elle passe de plus en plus de temps aux Etats-Unis (où elle enseigne un semestre par an à l'université de Buffalo comme visiting professor).
Elle y a rencontré, dit-elle, une tout autre manière de poser les problèmes théoriques et politiques, d'être professeur, d'être militante, d'être féministe. C'est comme une véritable cure de relativisme culturel qu'elle évoque ses séjours américains. "On ne peut plus se réfugier derrière une illusoire tradition française d'excellence. On n'est plus le même quand on enseigne là-bas, et en anglais." Elle ajoutera dans un demi-sourire que "la gauche américaine est tout de même plus vivante que la nôtre"...
Il est un sujet, toutefois, qu'elle aborde avec, sinon une tristesse, du moins une déception perceptible : la "fin de non-recevoir" adressée par les politiques à La Grande Exclusion. L'urgence sociale, symptôme et thérapeutique (Bayard, 2009), l'ouvrage qu'elle a coécrit avec Xavier Emmanuelli, le fondateur du SAMU Social. Catherine Malabou confesse même, sur ce point, une certaine naïveté. "Je croyais que c'était un combat plus reconnu politiquement. Mais le problème des grands exclus n'est pas pris en compte en dehors du tintamarre télévisuel et des autoroutes de la charité." Il s'agissait justement pour elle de faire de la grande exclusion un problème proprement politique, et plus seulement un "sujet social", et elle ne peut dissimuler sa colère devant le fait que nos dirigeants fassent la sourde oreille.
"Des gens meurent dans la rue, conclut-elle lapidairement. Mais apparemment il y a des questions brûlantes qui ne sont pas brûlantes pour tout le monde."
Stéphane Legrand
Tuesday, February 7, 2012
Malabou's Inaugurial Lecture: ''Continental Philosophy and the Brain: Towards a Critical Neuroscience'' (2.2.12)
Malabou's opening lecture can be listened here
***
***
Inaugural Lecture: Catherine Malabou
Date: | 2 February 2012 , 18:00 to 20:00 |
---|---|
Location: | Clattern Lecture Theatre, Main Building, Penrhyn Road campus |
Fee: | Free |
Continental Philosophy and the Brain:
Towards a Critical Neuroscience
Inaugural Lecture by Catherine Malabou (CRMEP)
Towards a Critical Neuroscience
Inaugural Lecture by Catherine Malabou (CRMEP)
Followed by a wine reception and book launch:
- Catherine Malabou, Changing Difference, Polity Press
- Catherine Malabou, The Heidegger Change, On the Fantastic in Philosophy, SUNY Press
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Patricia Pisters' ''Plasticity and the Neuro-Image''
Pisters' response to What Should We Do with Our Brains? is available here
Catherine Malabou’s work makes a strong and important intervention in (re)connecting the materiality of physics and the immateriality of metaphysics through the concept of plasticity. In the first part of my response I would like to sketch a trajectory of this concept – as it is a “plastic” concept in itself. In doing this I hope to do justice to the radical moves which Malabou’s investigations entail, even if I will only be able to look at the developments of the concept in big steps. The implications of this radical turn might be even bigger than Malabou herself suggests, but that is something for the discussion. In the second part of my response I would like to look at a concrete example of what I call a “neuro-image,” contemporary cinema’s response to, resonance with and reflections on neurological and digital plasticity.
Catherine Malabou’s work makes a strong and important intervention in (re)connecting the materiality of physics and the immateriality of metaphysics through the concept of plasticity. In the first part of my response I would like to sketch a trajectory of this concept – as it is a “plastic” concept in itself. In doing this I hope to do justice to the radical moves which Malabou’s investigations entail, even if I will only be able to look at the developments of the concept in big steps. The implications of this radical turn might be even bigger than Malabou herself suggests, but that is something for the discussion. In the second part of my response I would like to look at a concrete example of what I call a “neuro-image,” contemporary cinema’s response to, resonance with and reflections on neurological and digital plasticity.
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Saturday, February 4, 2012
Articles
Including the book chapters.
with Adrian Johnston. Self and Emotional Life: Philosophy, Psychoanalysis, and Neuroscience, Columbia University Press.
''Separation, death, the thing, Freud, Lacan, and the missed encounter''; Public, Volume 24, Number 48, December 2013, pp. 123-140(18)
''What is lost in the constitution of sexual identity?'' Verifiche: Rivista Trimestrale di Scienze Umane 42 (1-3):61-74 (2013)
Articles:
"Plastikiyetle Felsefe ve Teolojinin Geleceği" with Clayton Crockett, in Din Felsefesine Dair Okumalar II, İz Yayıncılık. [Turkish translation of 'Plasticity and the Future of Philosophy and Theology' 2010]
''Post-Trauma: Towards a New Definition?'' in Telemorphosis: Theory in the Era of Climate Change (Vol. 1) edited by Tom Cohen. [link]
''Separation, Death, the Thing, Freud, Lacan, and the Missed Encounter'', Avello Journal 1.2 [link]
''You Be My Body for Me: Body, Shape, and Plasticity in Hegel’s Phenomenology of Spirit'' in A Companion to Hegel (Wiley-Blackwell 2011, eds. Houlgate and Baur)
"Like a sleeping animal: philosophy between presence and absence". Inaesthetics (2), pp. 79-89.
"Souffrance cerebrale, souffrance psychique et plasticite". Etudes: revue de culture contemporaine, 414(4), pp. 487-498.
"Is confession the accomplishment of recognition? Rousseau and the unthought of religion in The Phenomenology Of Spirit". In: Zizek, Slavoj , Crockett, Clayton and Davis, Creston, (eds.) Hegel & the Infinite: Religion, Politics And Dialectic. New York, U.S.A. : Columbia University Press. pp. 19-30.
"Što učiniti sa svojim mozgom? Središnja moć u krizi" in Čemu, Vol.X No.20
Croatian translation of parts of Que faire de notre cerveau? (2004)
''The Possibility of the Worst'' in Umbr(a): The Worst
with Clayton Crockett. ''Plasticity and the Future of Philosophy and Theology'' in Political Theology 11.1: 15-34
"The Eternal Return and the Phantom of Difference" in Parrhesia 10: 21-9 ["L'eternel retour et le fantome de la difference" 2009]
"Modification in being and time, or the form of difference". Graduate Faculty Philosophy Journal, 31(2)
"Trace psychique et trace synaptique parlent-elles la meme langue?" In: Magistretti , Pierre and Ansermet, Francois, (eds.) Neurosciences et psychanalyse: une rencontre autour de la singularite. Paris, France : Odile Jacob. pp. 51-72.
"De la transparence cerebrale comme eclipse du temps". In: Fleischer, Alain, (ed.) Vitesses Limites. Paris, France : Seuil.
"Le destin social de la selection naturelle: comment choisir sans intention d'eliminer?" In: Prochiantz, Alain, (ed.) Darwin: 200 ans. Paris, France : Odile Jacob - College de France. pp. 227-242.
"How is subjectivity undergoing deconstruction today? Philosophy, auto-hetero-affection, and neurobiological emotion". Qui Parle, 17(2), pp. 111-122.
"Plasticity and Elasticity in Freud's 'Beyond the Pleasure Principle'," Parallax 15:2 (2009): 41–52.
"Swan lake: bleu comme les neurones". In: Bernard, Christian and Davila, Thierry, (eds.) Claude Leveque. Paris, France : Flammarion. pp. 126-133.
"L'eternel retour et le fantome de la difference". In: Pornschlegel, Clemens and Stingelin, Martin, (eds.) Nietzsche und Frankreich. Berlin, Germany : Walter de Gruyter.
"Bouche cousue: de l'homeostasie [With sealed lips. On homeostasis]". In: Pontbriand, Chantal, (ed.) Harun Farocki/Rodney Graham. Paris, France : Blackjack editions.
"El sentido de lo femenino: sobre la admiración y la diferencia sexual" in Lectora, 15: 281-299.
"Un ull que voreja el discurs" in L'Espill Nº. 32, p. 69-77. [Spanish. Un oeil au bord du discours, 2000]
"Jean-Jacques Rousseau, le sexe primordial" « Le Nouvel Observateur » n°2334, du 30 juillet au 5 août 2009
"A Conversation with Catherine Malabou", Journal for Cultural and Religious Theory 9 (2008): 1–13.
"Addiction and Grace, Preface to Felix Ravaisson's Of Habit". In: Ravaisson, Felix , Carlisle, Clare and Sinclair, Mark, (eds.) Of Habit. London : Continuum International Publishing Group.
"Plasticity and elasticity in Freud's beyond the pleasure principle". diacritics, 37(4), pp. 78-86.
"The End of Writing? Grammatology and Plasticity," The European Legacy: Toward New Paradigms 12 (2007): 431–441. Republished in Changing Difference
"An Eye at the Edge of Discourse," Communication Theory 17 (2007): 16–25. [Un oeil au bord du discours, 2000]
"Polymorphism Never Will Pervert Childhood" in Derrida, Deleuze, Psychoanalysis, Edited by Gabriele Schwab, Columbia UP.
Dialektik und Dekonstruktion: ein neues "Moment" in Der französische Hegel: pp. 155-162.
''Pierre Loves Horranges; Levinas-Sartre-Nancy an approach to the fantastic in philosohy'' in Umbr(a)
"Another Possibility" in Research in Phenomenology 36 (2006): 115–129.
"Les deux Moïse de Freud", Cliniques méditerranéennes 2/2006 (no 74), p. 79-88.
"Les régénérés : cellules souches, thérapie génique, clonage" in Critique vol. 62, no 709-10
"Vieillissement et plasticité psychique: Antinomie ou nouveau défi thérapeutique?" in L' Encéphale (Paris) 2006, 32, S628 - S631
"Murée de l'être" in La Vocation philosophique, pp.105-132
"The Form of an 'I'," in John D. Caputo & Michael J. Scanlon (eds.), Augustine and Postmodernism: Confessions and Circumfession (Bloomington: Indiana University Press, 2005): 127–137.
"Pierre aime les horranges" in Sens en tout sens: Autour des travaux de Jean-Luc Nancy, Editions Galilée
"Prières"in L'Herne Derrida,
"Négativité dialectique et douleur transcendantale" in Archives de philosophie 66:2
"Une différence d'écart: Heidegger et Levi-Strauss" in Revue philosophique de la France et de l'étranger 4/2002 (Tome 127), p. 403-416.
"L'imprenable en question ou se prendre à mourir" in Études françaises, vol. 38, n° 1-2, p. 135-144
"Le corps du genre (sex/gender)" in Textuel no 42, pp. 45-54
"History and the Process of Mourning in Hegel and Freud," Radical Philosophy 106 (2001): 15–20.
"Plastic Readings of Hegel," Bulletin of the Hegel Society of Great Britain 41-42 (2000): 132–141.
"The Future of Hegel: Plasticity, Temporality, Dialectic," Hypatia 15 (2000): 196-220.
"Un oeil au bord du discours", Etudes Phénoménologiques, Nos 31–32, Vol. XVI, Louvain la Neuve, 209–22.
“Plasticité Surprise,” in Plasticité, ed. by Catherine Malabou (Paris: Editions Léo Sheer).
"La métamorphose de constance : une lecture de Nietzsche et l'ombre de Dieu" in Revue de métaphysique et de morale, 401 - 418
"¿ Cómo no derivar? Creencia y denegación en Jacques Derrida" in Daimon Nº 19
"Who's Afraid of Hegelian Wolves?," in Paul Patton (ed.), Deleuze: A Critical Reader (Oxford: Blackwell, 1996): 114–138.
“Négatifs de la dialectique: entre Hegel et le Hegel de Heidegger, Hyppolite, Koyré, Kojève,” in Philosophie No. 52 (Paris: Minuit, 1996), pp. 37-53.
"De Pascal à Heidegger" in Critique vol. 49, no557, pp. 716-724
“Les Temps de l’experience: Le style d’Aristote,” in Papiers du Collège International de Philosophie, Paris, No. 22, 1-10.
''Wozu das Leben sparen wollen, wo nichts mehr ist?'' in Ethik der Gabe: Denken nach Jacques Derrida, Akademie Verlag
"Économie de la violence, violence de l'économie (Derrida et Marx)" in Revue Philosophique de la France et de l'Étranger 180, no.2
“Homage à Jacques Derrida,” Revue philosophique de la France et de l’Etranger, Vol. 43
"Photocopies de la conscience : Hegel et le droit d'auteur" Les Cahiers de Fontenay, no 51-52, pp. 89-100
"Temps littéraire et pensée du temps (Hegel - Proust)" in Le Cahier (Collège international de philosophie), No. 5 (avril 1988), pp. 178-182
"Peindre la mer par l'autre sens: Proust et Elstir" in L1567, p.195-9
"Images de l'ailleurs dans la philosophie politique de Rousseau" in Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 177, No. 2, D' HÉRACLITE A KANT (AVRIL-JUIN 1987), pp. 161-167
*
2013
with Adrian Johnston. Self and Emotional Life: Philosophy, Psychoanalysis, and Neuroscience, Columbia University Press.
''Separation, death, the thing, Freud, Lacan, and the missed encounter''; Public, Volume 24, Number 48, December 2013, pp. 123-140(18)
''What is lost in the constitution of sexual identity?'' Verifiche: Rivista Trimestrale di Scienze Umane 42 (1-3):61-74 (2013)
*
2012
Books:
Métaphysique. Editions Léo Scheer.
Ontology of the Accident: An Essay on Destructive Plasticity. Polity Press.
The New Wounded: From Neurosis to Brain Damage. Fordham University Press.
The Heidegger Change: On the Fantastic in Philosophy. SUNY Press.
Articles:
"Plastikiyetle Felsefe ve Teolojinin Geleceği" with Clayton Crockett, in Din Felsefesine Dair Okumalar II, İz Yayıncılık. [Turkish translation of 'Plasticity and the Future of Philosophy and Theology' 2010]
''Post-Trauma: Towards a New Definition?'' in Telemorphosis: Theory in the Era of Climate Change (Vol. 1) edited by Tom Cohen. [link]
''Separation, Death, the Thing, Freud, Lacan, and the Missed Encounter'', Avello Journal 1.2 [link]
*
2011
''You Be My Body for Me: Body, Shape, and Plasticity in Hegel’s Phenomenology of Spirit'' in A Companion to Hegel (Wiley-Blackwell 2011, eds. Houlgate and Baur)
"Like a sleeping animal: philosophy between presence and absence". Inaesthetics (2), pp. 79-89.
"Souffrance cerebrale, souffrance psychique et plasticite". Etudes: revue de culture contemporaine, 414(4), pp. 487-498.
"Is confession the accomplishment of recognition? Rousseau and the unthought of religion in The Phenomenology Of Spirit". In: Zizek, Slavoj , Crockett, Clayton and Davis, Creston, (eds.) Hegel & the Infinite: Religion, Politics And Dialectic. New York, U.S.A. : Columbia University Press. pp. 19-30.
"Što učiniti sa svojim mozgom? Središnja moć u krizi" in Čemu, Vol.X No.20
Croatian translation of parts of Que faire de notre cerveau? (2004)
''The Possibility of the Worst'' in Umbr(a): The Worst
*
2010
"The Eternal Return and the Phantom of Difference" in Parrhesia 10: 21-9 ["L'eternel retour et le fantome de la difference" 2009]
"Modification in being and time, or the form of difference". Graduate Faculty Philosophy Journal, 31(2)
"Trace psychique et trace synaptique parlent-elles la meme langue?" In: Magistretti , Pierre and Ansermet, Francois, (eds.) Neurosciences et psychanalyse: une rencontre autour de la singularite. Paris, France : Odile Jacob. pp. 51-72.
"De la transparence cerebrale comme eclipse du temps". In: Fleischer, Alain, (ed.) Vitesses Limites. Paris, France : Seuil.
"Le destin social de la selection naturelle: comment choisir sans intention d'eliminer?" In: Prochiantz, Alain, (ed.) Darwin: 200 ans. Paris, France : Odile Jacob - College de France. pp. 227-242.
*
2009
"Plasticity and Elasticity in Freud's 'Beyond the Pleasure Principle'," Parallax 15:2 (2009): 41–52.
"Swan lake: bleu comme les neurones". In: Bernard, Christian and Davila, Thierry, (eds.) Claude Leveque. Paris, France : Flammarion. pp. 126-133.
"L'eternel retour et le fantome de la difference". In: Pornschlegel, Clemens and Stingelin, Martin, (eds.) Nietzsche und Frankreich. Berlin, Germany : Walter de Gruyter.
"Bouche cousue: de l'homeostasie [With sealed lips. On homeostasis]". In: Pontbriand, Chantal, (ed.) Harun Farocki/Rodney Graham. Paris, France : Blackjack editions.
"El sentido de lo femenino: sobre la admiración y la diferencia sexual" in Lectora, 15: 281-299.
"Un ull que voreja el discurs" in L'Espill Nº. 32, p. 69-77. [Spanish. Un oeil au bord du discours, 2000]
"Jean-Jacques Rousseau, le sexe primordial" « Le Nouvel Observateur » n°2334, du 30 juillet au 5 août 2009
*
2008
"A Conversation with Catherine Malabou", Journal for Cultural and Religious Theory 9 (2008): 1–13.
"Addiction and Grace, Preface to Felix Ravaisson's Of Habit". In: Ravaisson, Felix , Carlisle, Clare and Sinclair, Mark, (eds.) Of Habit. London : Continuum International Publishing Group.
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2007
"The End of Writing? Grammatology and Plasticity," The European Legacy: Toward New Paradigms 12 (2007): 431–441. Republished in Changing Difference
"An Eye at the Edge of Discourse," Communication Theory 17 (2007): 16–25. [Un oeil au bord du discours, 2000]
"Polymorphism Never Will Pervert Childhood" in Derrida, Deleuze, Psychoanalysis, Edited by Gabriele Schwab, Columbia UP.
Dialektik und Dekonstruktion: ein neues "Moment" in Der französische Hegel: pp. 155-162.
''Pierre Loves Horranges; Levinas-Sartre-Nancy an approach to the fantastic in philosohy'' in Umbr(a)
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2006
"Les deux Moïse de Freud", Cliniques méditerranéennes 2/2006 (no 74), p. 79-88.
"Les régénérés : cellules souches, thérapie génique, clonage" in Critique vol. 62, no 709-10
"Vieillissement et plasticité psychique: Antinomie ou nouveau défi thérapeutique?" in L' Encéphale (Paris) 2006, 32, S628 - S631
"Murée de l'être" in La Vocation philosophique, pp.105-132
*
2005
"La plasticité en souffrance", Sociétés & Représentations 2/2005 (n° 20), p. 31-39.
"Heidegger critique du capitalisme : ou le destin de la métaphore économique" in Po&sie no114, pp. 104-110
"Again: "the wounds of the Spirit heal, and leave no scars behind" in Mosaic 40:2
"Again: "the wounds of the Spirit heal, and leave no scars behind" in Mosaic 40:2
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2004
"Prières"in L'Herne Derrida,
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2003
"Deux lectures de la politique du pòeme de Philippe Lacoue-Labarthe : L'insistance de la forme" in Po&sie no105, pp. 154-159
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2002
"L'imprenable en question ou se prendre à mourir" in Études françaises, vol. 38, n° 1-2, p. 135-144
"Le corps du genre (sex/gender)" in Textuel no 42, pp. 45-54
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2001
"History and the Process of Mourning in Hegel and Freud," Radical Philosophy 106 (2001): 15–20.
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2000
"Plastic Readings of Hegel," Bulletin of the Hegel Society of Great Britain 41-42 (2000): 132–141.
"The Future of Hegel: Plasticity, Temporality, Dialectic," Hypatia 15 (2000): 196-220.
"Un oeil au bord du discours", Etudes Phénoménologiques, Nos 31–32, Vol. XVI, Louvain la Neuve, 209–22.
“Plasticité Surprise,” in Plasticité, ed. by Catherine Malabou (Paris: Editions Léo Sheer).
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1999
"¿ Cómo no derivar? Creencia y denegación en Jacques Derrida" in Daimon Nº 19
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1996
“Négatifs de la dialectique: entre Hegel et le Hegel de Heidegger, Hyppolite, Koyré, Kojève,” in Philosophie No. 52 (Paris: Minuit, 1996), pp. 37-53.
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1993
“Les Temps de l’experience: Le style d’Aristote,” in Papiers du Collège International de Philosophie, Paris, No. 22, 1-10.
''Wozu das Leben sparen wollen, wo nichts mehr ist?'' in Ethik der Gabe: Denken nach Jacques Derrida, Akademie Verlag
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1990
“Homage à Jacques Derrida,” Revue philosophique de la France et de l’Etranger, Vol. 43
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1988
"Temps littéraire et pensée du temps (Hegel - Proust)" in Le Cahier (Collège international de philosophie), No. 5 (avril 1988), pp. 178-182
"Peindre la mer par l'autre sens: Proust et Elstir" in L1567, p.195-9
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1987
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Ontologie de l'accident: Essai sur la plasticité destructrice (2009)
Léo Scheer
Le plus souvent, les vies vont leur chemin comme les fleuves. Les changements et les métamorphoses liés tant aux aléas et aux aspérités de ces vies qu’à leurs cours naturel – vieillissement et déclin – apparaissent comme les marques et les rides d’un accomplissement continu, presque logique. On devient ce que l’on est, on ne devient que ce que l’on est. Cette pente existentielle naturelle et évidente ne saurait toutefois faire oublier le pouvoir de plastiquage de l’identité qui s’abrite sous son apparent poli, comme une réserve de dynamite enfouie sous la peau de pêche de l’être pour la mort.
Pour un rien parfois, sans raison, ou, à l’inverse, en conséquence de graves traumatismes, le chemin bifurque et un personnage nouveau, sans précédent, cohabite avec l’ancien. Il peut même parfois prendre toute la place. Un personnage méconnaissable, dont le présent ne surgit d’aucun passé, dont le futur n’a pas d’avenir, une improvisation existentielle absolue. Une forme née de l’accident, née par accident. Un monstre dont aucune anomalie génétique ne permet d’expliquer la naissance.
Catherine Malabou donne ici la parole à ces bifurcations.
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